Papier nécessaire pour assurer une trottinette électrique : ce qu’il faut savoir

3 750 euros. C’est ce que risque celui qui roule sans assurance sur sa trottinette électrique. Pas besoin d’excès de vitesse ni d’accident spectaculaire : la loi ne fait pas de distinction. Le simple fait de circuler sans papier en règle suffit à déclencher la sanction, et parfois la confiscation de l’appareil. Certains assureurs, d’ailleurs, ne veulent pas entendre parler des modèles capables de dépasser 25 km/h, même s’ils sont bridés d’origine.

Pour sécuriser la souscription, les compagnies demandent plusieurs documents bien précis : pièce d’identité valide, justificatif de domicile récent, preuve d’achat indiquant le numéro de série, et dans certains cas, une déclaration sur l’honneur que la trottinette n’a jamais été modifiée. Les garanties, elles, changent du tout au tout selon le contrat choisi.

Assurance trottinette électrique : ce que la loi impose aujourd’hui

Depuis 2019, les trottinettes électriques sont classées parmi les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), aussi appelés NVEI par les connaisseurs. La réglementation ne laisse aucune place au doute : assurer sa trottinette électrique n’est pas une option, mais une obligation clairement fixée par le code des assurances. L’article L211-1 impose la responsabilité civile spécifique à tout véhicule terrestre à moteur circulant sur la voie publique.

Ne comptez pas sur votre assurance habitation classique pour couvrir les dégâts provoqués par une trottinette électrique. Ce contrat ne s’étend pas aux dommages causés à des tiers avec ce type d’engin. Il faut donc une assurance dédiée qui prenne en charge à la fois les dommages corporels et matériels que vous pourriez occasionner. Rouler sans cette protection, c’est s’exposer à une amende qui peut grimper jusqu’à 3 750 euros selon l’article L324-2 du code de la route, et la trottinette peut être directement saisie lors d’un contrôle.

Ce que le contrat impose au conducteur

Avant de prendre la route, mieux vaut connaître les exigences incontournables liées à l’assurance d’une trottinette électrique :

  • Votre engin doit respecter la réglementation : vitesse maximale fixée à 25 km/h, aucune modification visant à augmenter cette vitesse n’est tolérée.
  • Certains accessoires demeurent obligatoires : gilet rétroréfléchissant, feux, avertisseur sonore.
  • L’assurance doit être souscrite avant la première utilisation sur la voie publique.

En cas de contrôle, rouler sans assurance adaptée entraîne des mesures immédiates. Le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) indemnise alors la victime, mais se retourne ensuite contre le conducteur pour récupérer les sommes engagées. Les conséquences sur le portefeuille peuvent être lourdes et durables.

Quels papiers et justificatifs faut-il vraiment fournir pour assurer sa trottinette ?

Pour décrocher une assurance trottinette électrique, il faut présenter quelques documents de base. La demande commence toujours par une pièce d’identité et un justificatif de domicile. Rien de compliqué à ce stade. Mais la spécificité de l’assurance trottinette, c’est le véhicule lui-même.

Les compagnies réclament systématiquement la facture d’achat de la trottinette électrique. Ce papier atteste que vous êtes bien propriétaire du modèle concerné, et permet d’identifier clairement la machine grâce au numéro de série. Certains assureurs vont plus loin et demandent une photo de la trottinette, ou du numéro de série gravé sur son châssis. Aucun besoin de carte grise : les EDPM en sont dispensés.

Une fois le contrat finalisé, l’assureur vous remet une attestation d’assurance (l’équivalent de la carte verte pour une voiture). Ce document fait foi en cas de contrôle. Il faut également coller une vignette d’assurance spécifique sur la trottinette, bien visible. Ce macaron prouve que la responsabilité civile est active.

Liste des pièces fréquemment demandées

Pour faciliter la souscription, voici les documents qui reviennent le plus souvent dans la demande d’assurance :

  • Facture d’achat de la trottinette
  • Justificatif d’identité
  • Justificatif de domicile
  • Photo de l’engin et du numéro de série (si l’assureur l’exige)

Certains assureurs demandent des précisions supplémentaires : par exemple, l’utilisation d’un antivol homologué pour activer la garantie vol, ou une déclaration sur l’honneur que la trottinette n’a jamais été débridée. Avant d’envoyer vos documents, prenez le temps de lire chaque clause du contrat pour éviter les mauvaises surprises.

Mains tenant un certificat d assurance devant scooter en ville

Conseils malins pour choisir la bonne assurance et comparer les offres sans se tromper

Comparer les contrats d’assurance pour trottinette électrique peut vite tourner à l’imbroglio si on ne sait pas où regarder. Première étape : contrôlez la responsabilité civile proposée. Cette garantie de base protège contre les dégâts causés à des tiers, et toutes les compagnies, de la MAIF à Allianz, AXA ou Groupama, la proposent.

Intéressez-vous ensuite aux options. Selon les contrats, vous pouvez bénéficier d’une garantie individuelle accident pour vos propres blessures, d’une assurance vol (souvent conditionnée à l’utilisation d’un antivol certifié), ou encore d’une garantie dommages matériels pour la trottinette elle-même. Les tarifs varient selon la franchise, le niveau de protection, et la rapidité d’indemnisation.

Ne négligez pas le service client. Un sinistre, cela ne prévient pas : mieux vaut pouvoir compter sur une assistance efficace. Certaines compagnies comme Luko ou Qivio privilégient le tout-digital, alors que Macif ou April Moto parient sur la proximité de leur réseau d’agences.

Pour y voir plus clair, mettez en place un comparatif détaillé. Notez la présence d’une assistance en cas de panne, la prise en charge des frais de défense, ou encore la couverture en cas d’insolvabilité d’un tiers. Certains contrats incluent la gestion des recours, d’autres non.

Dernier point à surveiller : la conformité de la trottinette (vitesse limitée à 25 km/h, pas de modifications techniques). Si votre engin est débridé, la couverture saute. Prenez enfin le temps d’examiner le rapport qualité-prix et la clarté des conditions générales. L’assurance adaptée, c’est celle qui accompagne chaque trajet sans mauvaise surprise ni tracas administratif.

Rouler protégé, c’est refuser le pari de l’improvisation. Une trottinette bien assurée, c’est la liberté de circuler sans craindre le coup dur qui pourrait changer la donne du jour au lendemain.