Un modèle de moto homologué en 2019 peut ne plus être commercialisé en 2024, bien qu’il soit encore parfaitement fonctionnel et sécurisé. L’entrée en vigueur de la norme Euro 5 a obligé plusieurs fabricants à revoir ou à retirer certains véhicules de leur catalogue, sans que ceux-ci aient perdu leur autorisation de circuler.Des disparités existent entre les exigences imposées aux motos neuves et celles déjà immatriculées. La conformité environnementale peut ainsi varier pour un même modèle, en fonction de l’année de mise en circulation ou du pays dans lequel il est vendu.
Plan de l'article
Comprendre la norme Euro : origines, objectifs et évolution pour les motos
La norme euro n’est pas apparue d’un coup de baguette magique. Bien avant de s’intéresser aux motos, l’Europe avait déjà serré la vis sur les émissions des voitures. Il a fallu attendre pour que les deux-roues motorisés soient, eux aussi, soumis à un contrôle strict des émissions polluantes. Les tout premiers règlements, dans les années 90, ciblaient surtout le monoxyde de carbone et les hydrocarbures. Depuis, la réglementation s’est renforcée et n’a pas cessé de monter en intensité.
Avec chaque nouvelle norme euro moto, les seuils d’émissions de particules et d’oxydes d’azote sont resserrés. Les constructeurs se sont adaptés, en dotant leurs motorisations d’injections électroniques sophistiquées, de catalyseurs toujours plus efficaces. Entre une moto Euro 5 actuelle et un modèle Euro 2 des années 2000, l’écart en termes de pollution est nettement marqué et les progrès sont visibles.
| Norme | Année d’application | Polluants visés |
|---|---|---|
| Euro 2 | 2003 | CO, HC |
| Euro 3 | 2006 | CO, HC, NOx |
| Euro 4 | 2017 | CO, HC, NOx, particules |
| Euro 5 | 2020 | CO, HC, NOx, particules (seuils abaissés) |
S’équiper d’une moto norme euro aujourd’hui, c’est chercher le point d’équilibre : plaisir, respect de l’environnement et fiabilité. Les constructeurs doivent se plier à la loi, mais cela n’empêche pas la diversité ni l’innovation côté machines.
Euro 5 et Euro 5+ : quels changements concrets pour les deux-roues ?
Depuis 2020, la norme euro 5 s’est imposée sur le marché moto et scooter. Les seuils d’émissions de monoxyde de carbone, d’hydrocarbures et d’oxydes d’azote (NOx) deviennent beaucoup plus stricts : moins de 1 g/km pour le CO, 0,1 g/km pour les hydrocarbures et 0,06 g/km pour les NOx. Conséquence : injection électronique de pointe, contrôle précis du dosage air-carburant et catalyseurs hautement performants sont désormais incontournables. Toute la gamme a dû évoluer, aussi bien les routières que les scooters citadins.
La norme euro 5+, entrée en application en janvier 2024 pour les nouveaux modèles puis généralisée en 2025, pousse les exigences plus loin. Désormais, des essais en conditions d’utilisation réelle sont réalisés, les dispositifs anti-pollution doivent tenir la distance, et tout bricolage visant à neutraliser le catalyseur ou à modifier la gestion moteur est voué à l’échec.
Pour y voir plus clair sur les conséquences de ces évolutions, voici les principales nouveautés :
- Des machines plus sobres en carburant et moins polluantes, tout en conservant le caractère propre à chaque moteur.
- Des systèmes de dépollution conçus pour durer, apportant une fiabilité accrue sur le long terme.
- Des contrôles renforcés lors de l’homologation, mais aussi sur la route.
Aujourd’hui, rouler avec une euro moto conforme à la norme euro 5 ou euro 5+ ouvre de nouvelles possibilités de circulation et influence clairement la revente. Rester dans la légalité, c’est aussi bénéficier de machines mieux équipées et souvent plus abouties sur le plan technique.
Choisir une moto conforme : impacts pratiques et points de vigilance pour rouler serein
Le passage à la norme euro 5 et euro 5+ change la manière d’aborder l’achat d’une moto. Avant de se décider, il s’agit de vérifier un point précis : la date de première immatriculation inscrite sur la carte grise. C’est ce critère qui détermine l’accès aux zones à faibles émissions (ZFE) à Paris, Lyon, Marseille ou d’autres grandes villes, où la vignette Crit’Air s’impose pour circuler sans restrictions pendant la journée. Il arrive même que certains modèles récents ne bénéficient pas de la meilleure classification Crit’Air, simplement à cause de leur niveau d’émissions.
Le certificat de conformité, remis par le constructeur ou l’importateur, prouve que la moto respecte les normes actuelles. Il est demandé en cas de contrôle routier, mais aussi lors du passage au contrôle technique, qui concerne désormais les deux-roues. Les motos euro 5 et scooters électriques disposent d’un accès facilité aux centres urbains et conservent, à la revente, une cote nettement plus favorable.
Si vous roulez encore sur un modèle plus ancien, préparez-vous à affronter des limites de circulation toujours plus fréquentes. Certaines communes renforcent rapidement leurs ZFE et ajustent régulièrement la liste des deux-roues autorisés. Miser sur une moto compatible avec la dernière norme euro, c’est choisir la tranquillité pour vos déplacements quotidiens et éviter les mauvaises surprises lorsqu’il s’agit de revendre sa machine.
Un simple contrôle de la carte grise, la garantie d’un certificat de conformité à jour et une veille sur les règles locales suffisent pour circuler en toute simplicité. Anticiper ces démarches vous offre une liberté de mouvement qui ne tient qu’à un détail administratif. Alors, prêt à aborder la route sans entrave ?
